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 Méthode de travail

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AuteurMessage
Ottar
Kate Watson
Kate Watson
Ottar


Nombre de messages : 312
Age : 47
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 26/02/2006

Méthode de travail Empty
MessageSujet: Méthode de travail   Méthode de travail EmptyDim 9 Avr - 14:55

Avant de rentrer dans les détails, précisons que je suis incapable d’écrire le matin, le moment auquel je me lève n’y changeant rien, aussi ai-je l’habitude de prendre le chemin de l’écriture aux alentours de 13h30 pour poser la plume (ou plutôt lâcher le clavier de mon micro-ordinateur, pour ce qui me concerne) à environ 0h30, entrecoupant ce long monologue avec, d’un côté, la machine et le traitement de texte, de l’autre, votre serviteur et son imagination fertile, de petites pauses salutaires dont la finalité est aussi fonctionnelle que psychologique, me permettant tout à la fois de me détendre, de penser à autre chose ou faire le point sur ce qui vient d’être couché. Au plus fort des mois de la rédaction de La revanche du Temple, j’écrivais donc 8 à 9h par jour, la création d’une page me prenant une heure environ – bien sûr, un tel rythme n’a été rendu possible que par l’exploitation de la confortable avance qui est la mienne dans le cadre de ma thèse d’histoire militaire [j’ai pris quatre mois sabbatiques, en quelque sorte], un isolement voulu au cours des sept ou huit dernières semaines de rédaction [en travaillant six jours sur sept, j’ai pu écrire 60% du roman durant ce laps de temps] et, bien sûr, une organisation, une volonté et une détermination sans faille qui furent souvent mises à l’épreuve. Achever après bien des péripéties ce qui demeure, à ce jour, mon grand œuvre, aura été pour moi une sorte d’accouchement douloureux et libérateur, à ceci près que j’ai eu l’impression mettre un enfant au monde une ou deux fois par jour durant plus de cinq mois, ce qui n’est pas banal. Ceci posé, je m’efforcerais de vous exposer les grandes lignes de ma méthode de travail, conçue sur le tas, si je puis dire, afin de satisfaire votre curiosité et, sait-on jamais, fournir quelque base à un jeune auteur qui souhaiterait se lancer dans cette étrange aventure qu’est l’écriture où les montagnes à gravir sont intérieures, faites de rêves et de papier.

Les personnages
Sitôt esquissé en esprit le canevas de l’intrigue, je me lance tout d’abord dans la création des personnages principaux en commençant par donner à chacun d’entre eux, dans cet ordre précis, un prénom, un nom, un âge, un visage et une fonction, tant dans le récit que par rapport aux autres protagonistes de premier plan – le choix du prénom est dicté par un choix affectif et esthétique, surtout pour les prénoms féminins, après quoi, veillant à la beauté des consonances, je leur trouve un patronyme en feuilletant… le dictionnaire [je ne dois pas être le seul à procéder ainsi tant il n’est pas rare de retrouver, au hasard d’un ouvrage, d’un film ou d’une série télévisée, un personnage portant les mêmes nom et prénom que l’un de ceux créés par mes soins ces dernières années] ; l’âge détermine au moins en partie le choix du physique en général et du visage en particulier de chacun des personnages principaux [les impétrants de deuxième ou troisième plan n’ont pas droit à tant d’égard, je dois bien l’avouer], prenant beaucoup de plaisir à donner à ceux-là les traits d’acteurs et actrices que j’affectionne tout particulièrement, éprouvant moi-même le besoin de visualiser leur visage tout en écrivant, d’où ce type de choix clairement assumé ; dans le même temps, la fonction de chaque homme, chaque femme destinée à jouer un rôle de premier plan est définie avec soin, tant en absolu que du point de vue des relations liant ce protagoniste aux uns, aux autres, l’intrigue et son développant ultérieur jouant bien entendu sur le choix final des professions de chacun. Il est à signaler que si les principaux impétrants font l’objet d’une fiche individuelle résumant, outre leurs prénom, nom, âge, description et fonction [profession et liens inter-humains], leurs tempérament, caractère, qualités, défauts et violon d’Ingres respectifs et, sous forme de notes, leur poids dans le récit, tous les personnages sont listés dans un document à part décomptant leurs apparitions.

Les scènes
Après avoir créé une bonne partie des personnages, notamment ceux de premier plan, et peu avant d’entamer la rédaction pure, j’ai pour habitude de lister cette fois-ci les scènes du roman, au fur et à mesure que j’écris, bien sûr, résumant chacune d’elles en une ligne à peine, avec trois coups d’avance, comme aux échecs [autrement dit, au moment où je couche la scène 40, j’ai déjà résumé les grandes lignes des trois suivantes, sachant lesquels des protagonistes y apparaîtront et ce qu’ils feront précisément]. Cela évite, entre autre, de prendre le risque de créer une sous-intrigue sur laquelle il faudra revenir ensuite, principale source de contresens, à mon sens, et plus encore d’avoir la désagréable impression que l’intrigue vous mord la nuque. En somme, avoir les trois prochaines scènes en tête permet de garder la maîtrise du récit, de demeurer aux commandes, en quelque sorte, de l’œuvre, ce du début à la fin, ce qui n’est pas du luxe, vous pouvez me croire.

La chronologie
En même temps que dresser le contenu des scènes, je m’astreins à faire de même pour ce qu’il est convenu d’appeler la chronologie du récit, sous la forme d’un tableau énumérant une suite de dates et, en face de chacune d’elles, le numéro de la ou les scènes correspondantes [mine de rien, il est dès lors plus facile de s’y retrouver, évitant du même coup les erreurs qui, parfois, émaillent tel ou tel roman]. A noter que certaines dates ouvrant une scène, à l’intérieur du roman, ne comportent aucune année de référence, c’est que ladite année est précisément celle du présent du récit ; à vous de découvrir laquelle [des indices au fil du récit le permettent], exercice plutôt amusant, à mon sens.

Les expressions
Pas moins de quatorze expressions anglo-saxonnes bien senties ont été insérées dans le récit, sur un total de quarante dont je disposais préalablement, choisies puis traduites en français dans la mesure où chacune d’elle renseignait sur le caractère, le tempérament ou l’état d’esprit de celui ou celle qui la prononçait ou que je décidais de qualifier indirectement de la sorte [là encore, amusez-vous à les retrouver]. Gardant en tête ma liste de maximes, il m’arrivait, au hasard de l’écriture, d’y puiser tout en indiquant qui avait prononcé quoi, la page du roman correspondante et, pour l’un ou l’autre des personnages, le nombre d’expressions rattachées à ce dernier, dans un souci d’équilibre.

Les extraits
De la même façon, j’ai listé, au gré de l’inspiration du moment, chacun des neuf extraits de titre que je souhaitais alors insérer dans le récit, précisant son nom, s’il avait été cité explicitement, celui de son auteur, la scène et la page à laquelle il apparaît et le ou les personnages dont il illustrait la personnalité, les états d’âme ou le devenir. Contrairement aux expressions anglo-saxonnes, seuls six des huit personnages principaux ont été gratifiés d’un ou plusieurs de ces neuf titres.

Machiavel
Enfin, il a été procédé de la même manière quand il fut question d’insérer quelque concept extrait du Prince de Machiavel, douze au total, chacun étant listé au fur et à mesure que me venait l’idée de développer tel ou tel principe né de la pensée de cet homme, résumant à chaque fois ledit principe en une phrase et indiquant à quel endroit du récit il avait été pour ainsi dire implanté ; encore une fois, cette méthodologie me mit à l’abri de nombre d’oublis, erreurs ou contresens.

Poème
Cependant, toute méthode de travail se doit d’être assouplie ; aussi le poème inséré à la fin de la scène 187 a été rédigé au dernier moment, quelque jours à peine avant l’écriture de ladite scène.

L’intrigue
Parce que l’intrigue se complexifiait, notamment à partir de la scène 65, il s’imposa à moi l’idée de résumer les grandes lignes de chacune des douze péripéties principales vécues par les cinq premiers personnages et, dans le même temps, préciser ce qui se passait entre chacune d’elles [c’est-à-dire l’évolution de certaines sous-intrigues mettant en mouvement plusieurs impétrants de premier et deuxième plan], aussi fut-il déterminé au plus près la longueur de ces chapitres qui ne voulaient pas dire leur nom, l’idée maîtresse qui les parcourait chacun, leurs sens manifestes et/ ou cachés respectifs au sein de l’intrigue générale, le lien qui unissait l’un à l’autre, ce qui, là encore, me simplifia considérablement la tâche et empêcha ce pavé de prendre des proportions qui auraient fini par le rendre illisible. En effet, si je n’avais pas veillé à un certain découpage de ladite douzaine de péripéties [trois longues, chacune suivie de trois courtes, à vrai dire], le présent volet de ladite trilogie eut sans doute été 15 à 20% plus long qu’il ne l’est déjà, le rendant presque illisible.

La trilogie
Bien sûr, l’aventure ne saurait s’arrêter en si bon chemin et j’ai tout naturellement en tête les grandes lignes de l’intrigue des deux autres romans composant la trilogie Les chevaliers et la Walkyrie ainsi que leurs titres respectifs, la première et la dernière scène de chacun d’entre eux.


J’espère vous avoir donné une idée plutôt précise de la méthode de travail qui est la mienne.
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